Africa FootGoal : Bonjour Monsieur le Ministre. Quelles sont vos impressions après avoir pris part à cette première édition d’Africa Footgoal?
Daouda Azoupiou : Je souhaiterais féliciter les initiateurs de cette conférence. Ça nous a permis d’aborder un sujet très important, qui est la gouvernance du football, le football lui-même qui est ancré dans nos mœurs, qui est un instrument très important, qui nous permet justement de résoudre les questions dans notre société. Je l’ai dit lors des débats, c’est de créer de l’emploi, c’est de créer des richesses, parce qu’ici au Burkina Faso vous ne pouvez pas imaginer des ensembles articulés, des duplexes, beaucoup de choses sont faites à partir du football et je dois dire que c’est un élément fondamental de notre développement. Je voudrais donc féliciter les acteurs et recommander que cette conférence-là puisse justement se dupliquer, se poursuivre, que beaucoup d’initiatives soient prises qui vont nous permettre d’aller en profondeur, dans des thèmes encore plus pointus pour que notre gouvernance en matière de football puisse connaître des lendemains encore meilleurs.
Africa FootGoal : Merci Monsieur le Ministre. Nous avons remarqué que vous avez fait un excellent travail au Burkina Faso consistant à fédérer toutes les associations sportives. Pouvez-vous nous parler de ce programme ?
DA : Ca a été une démarche lorsque j’ai eu l’honneur, la chance, d’être nommé à la tête du département. J’ai fait l’état des lieux avec tous les acteurs du mouvement sportif et tous ceux qui interviennent dans le domaine du sport et du football en particulier. Et cela s’est traduit justement par un grand séminaire que j’ai organisé à Ouagadougou et nous avons fait venir aussi bien des expérimentés au Burkina Faso mais également des expérimentés qui sont à la disposition de la FIFA, de la CAF. Je veux parler donc d’un certain Faye que tout le monde connaissait bien et d’autres qui sont venus et pendant trois jours nous avons échangé sur la question de la professionnalisation du sport au Burkina Faso, donc la question justement du financement du sport au Burkina Faso et encore la question de la médecine sportive. Nous avons pu à partir de ces trois thèmes là dégager des pistes avec tout le monde et nous avons fait des recommandations au pouvoir public. A partir de là, nous nous sommes inspirés des orientations qui ont été données par les décideurs et, dans le dialogue permanent, nous avons pu discuter ensemble et trouver les moyens d’agir ensemble pour atteindre les cibles. C’est donc dire que aussi bien dans le domaine de la formation, nous avons pu mettre en place tout ce mécanisme qui consiste à mettre en place des écoles dans les régions, et qui ne concernent pas seulement le football mais pratiquement tous les sports parce qu’il y a 11 disciplines qui sont concernées. Il y a également la question de l’organisation en tant que telle, donc les championnats, le financement des championnats, les groupes de D1 et de D2 bénéficient donc de bourses, mais j’ai trouvé le moyen de soutenir les grands athlètes du Burkina Faso qui participent aux grandes compétitions telles que les Jeux Olympiques, telles que d’autres compétitions, par exemple les Universiades, et bien d’autres à travers le monde. Hugues Zango est un exemple, lui c’est un futur médaillé des Jeux Olympiques parce qu’il a battu sa performance et il a battu la performance mondiale dans sa discipline. Il faut donc apporter du soutien aux athlètes, il faut apporter une meilleure gouvernance au niveau des dirigeants et il faut que l’Etat également soit présent comme le chapeau qui permet à chacun de suivre son rôle. Je pense que c’est de cette façon que j’ai essayé en associant justement tout le monde, parce que j’ai eu un dialogue franc et soutenu avec le mouvement sportif qui est coiffé par M. Jean Yaméogo qui est le président du CNOSB, le Comité National Olympique et des Sports Burkinabè avec qui nous entretenons des discussions régulières et de qualité. Et nous abordons toutes les questions qui concernent le sport sans sujet tabou. C’est de cette manière-là que les bases sont déjà posées au Burkina Faso et nous pensons que même après nous, ceux qui sont là aujourd’hui vont s’engager et puis ça marchera toujours, même si on est toujours là pour accompagner.
Africa FootGoal : Merci Monsieur le Ministre. Est-ce qu’aujourd’hui vous avez des plans pour accueillir des événements internationaux ?
DA : Oui. Sous ma gestion nous avons déposé un dossier pour accueillir les Jeux Africains pour 2027. Je pense que le dossier est en cours et Dieu merci on avait eu l’occasion, c’était au Maroc l’année dernière, de discuter avec la structure supranationale et je pense que l’oreille a été attentive au regard de notre engagement et de ce que nous avons pu présenter comme arguments. Nous sommes également candidats pour les Jeux Islamiques en 2025. Là aussi nous avons pu réunir les arguments nécessaires pour y arriver. Sans compter que dernièrement je suis le nouveau ministre à parler de la CAN 2029 pour l’instant qui est dans notre viseur mais tout cela dépend justement de notre organisation et de la planification de nos activités et de la création des infrastructures. Pour cela, le président du Faso a pu mettre dans son programme présidentiel la construction d’un certain nombre d’infrastructures que ce soit pour le football, les stades, des terrains de proximité, que ce soit pour les autres sports, un vélodrome pour le cyclisme, mais il n’y a aucun sport qui a été oublié et en cinq ans c’est un projet qui est très important qui nécessite la mobilisation de ressources et nous pensons que nous allons y arriver. Sans vous dire, l’université aura à dégager plus de 100 hectares pour le Ministère des Sports pour permettre de construire des infrastructures sportives. Donc nous pensons que le fait que nous puissions mettre en place la question de la relève sportive par la création des écoles qui sont sous la tutelle de la fédération mais qui associent également les collectivités parce que dans les régions ce sont les présidents de conseils régionaux, c’est également les maires qui participent à la gestion des infrastructures et au développement du sport parce que l’Etat a transféré tout ce qui est infrastructure aux collectivités et aux associations en dehors du stade du 4 Août et du stade Sangoulé Lamizana qui sont les deux stades qui constituent la prunelle de nos yeux et qui accueillent des compétitions internationales notamment de la CAF et même de la FIFA. Donc voilà une dynamique qui est engagée, c’est un peuple qui est engagé, qui croit au sport, qui croit au football parce que les gens aiment très bien et pour cela nous pensons que nous avons des chances. Pareil, des partenaires justement comme vous, quand on a l’occasion de nous exprimer, c’est sûr que vous allez certainement adhérer à notre vision et nous accompagner. Merci par rapport à cette question, voilà ce que j’avais à dire.
Africa FootGoal : Merci beaucoup M. le Ministre. C’était un plaisir de vous avoir parmi nous. A bientôt.
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